Image
Une autoroute du réseau Vinci

VINCI Autoroutes mise sur les certifications

5 oct. 2023 - 2 min

Les explications de Marc Bouron, directeur général de Cofiroute, directeur général adjoint de l’exploitation de VINCI Autoroutes et de Hinde Litim, responsable qualité et audit, sur l’importance des certifications QSE (Qualité, sécurité et environnement) pour le concessionnaire.

Quels sont vos objectifs en étant certifiés ISO 9001, ISO 14001 et ISO 45001 ?

Marc Bouron : Nous avons d’abord été certifiés ISO 9001 en 2004 sur le réseau Cofiroute. Cette norme couvre tous les scopes du métier de concessionnaire-exploitant autoroutier, des domaines classiques – finances, RH, etc. – jusqu’aux plus spécifiques – gestion de l’exploitation, du trafic et de l’information routière. Nous avons une très grande diversité d’activités, depuis la construction et l’entretien des ouvrages autoroutiers jusqu’au pilotage des systèmes d’information. L’enjeu de cette certification était de favoriser l’harmonisation des méthodes de travail et de mettre en place une démarche d’amélioration continue.

La norme ISO 9001 permet également de mieux prendre en compte nos « deux clients » : d’un côté, les 2 millions d’usagers qui circulent en moyenne chaque jour sur notre réseau long de 4 443 km et, de l’autre, l’État, notre client contractuel. Avec celui-ci, nous avons signé un contrat de concession qui définit l’ensemble de nos obligations et des critères de performance à atteindre (délais d’intervention, d’information, gestion du patrimoine, etc.).

Ensuite, depuis 2009, nous avons opté pour la certification ISO 14001. Elle concerne la limitation de l’impact environnemental de nos activités de construction et d’exploitation, un enjeu majeur pour nous aujourd’hui et qui entre pleinement dans le cadre de l’Ambition Environnementale 2030 de VINCI Autoroutes.

Enfin, la santé et la sécurité, ont toujours été des sujets d’attention permanente. La certification ISO 45001, obtenue en 2019, nous a permis de nous améliorer en structurant notre démarche.

À lire aussi :

Quelles mesures sont prises pour mieux préserver l’environnement ?

M. B. : Depuis 2018, dans le cadre d’Ambition environnement 2030, nous affichons des objectifs forts de limitation de nos impacts et de ceux de nos clients usagers. Très concrètement, nous visons une diminution de 50 % de nos émissions de gaz à effet de serre. Cela passe par une électrification de notre flotte de véhicules d’exploitation, un programme de rénovation de nos éclairages en LED – y compris dans des infrastructures à fort impact, comme les tunnels – et, sur les chantiers, le recyclage des matériaux ou l’utilisation d’un béton bas carbone. Côté économie circulaire, nous visons, par exemple, 100 % de valorisation des déchets issus de l’activité d’exploitation d’ici à 2025. Nous allons aussi réduire notre consommation d’eau de 10 % et cesser d’utiliser des produits phytosanitaires sur les délaissés autoroutiers favorisant ainsi le développement sur nos emprises de la biodiversité.

Hinde Litim : Nous lançons aussi un grand plan de renaturation, avec la plantation d’arbres sur les délaissés, ces dépendances vertes qui font partie du domaine autoroutier, et la création d’infrastructures nouvelles pour le passage des animaux.

M. B. : Nous entendons aussi contribuer à la décarbonation de la route. Le secteur des transports totalise environ 30 % des émissions de gaz à effet de serre en France. 95 % de ces émissions proviennent de la route, laquelle représente 85 % du transport de personnes et de marchandises. En aidant au développement des véhicules décarbonés, en développant de nouveaux usages comme le covoiturage, nous œuvrons pour décarboner la route.

Et pour garantir la santé et la sécurité des clients et de collaborateurs ?

M. B. : Grâce à la mise en place d’une culture sécurité, le nombre d’accidents a nettement baissé ces dernières années (voir encadré). La culture sécurité est fortement ancrée dans les pratiques des collaborateurs de Cofiroute et, plus largement, de VINCI Autoroutes, avec des règles strictes à respecter. Pour renforcer leur formation, nous avons créé l’an dernier l’EMA (École des métiers de l’autoroute), à côté de Brive-la-Gaillarde : tout nouvel arrivant doit y suivre un parcours de formation qui lui permettra ensuite de décrocher une certification l’autorisant à intervenir sur une autoroute.

H. L. : Nous menons aussi des campagnes de sensibilisation auprès des clients et faisons évoluer les procédures et/ou la technologie. Avec, par exemple, l’installation, à l’arrière de nos fourgons d’intervention, de petites caméras qui créent des corridors de sécurité grâce à l’intelligence artificielle. À la moindre intrusion dans ce corridor, une sirène prévient qu’un véhicule s’approche dangereusement d’un fourgon à l’arrêt.
Enfin, nous menons une analyse et un suivi très précis des accidents qui surviennent sur notre réseau. De quoi identifier des zones d’« accumulation » d’accidents qui peuvent nous conduire à modifier les infrastructures concernées.

Quels autres objectifs poursuivez-vous en matière de RSE ?

M. B. : Les objectifs RSE de Cofiroute s’inscrivent dans la démarche plus globale de VINCI Autoroutes et du groupe VINCI, qui dispose d’un Manifeste précisant nos objectifs, en matière d’insertion professionnelle, par exemple (6 % des salariés sur nos chantiers). Autre illustration : via un parrainage par les collaborateurs, la Fondation VINCI Autoroutes travaille en faveur d’une conduite responsable et mène des projets de biodiversité en dehors du réseau (aménagement de cours d’eau, plantation d’arbres, etc.)

Comment se passent les audits avec Bureau Veritas ?

H. L. : Nos interlocuteurs de Bureau Veritas, avec qui nous travaillons depuis 20 ans, connaissent nos métiers et la diversité de nos missions. Les audits annuels constituent un moment important pour nous. Ils contribuent à l’amélioration continue de nos procédures. Ils sont assurés par 1 ou 2 auditeurs, pendant 7 jours, en cas de renouvellement ou de suivi. Les certifications participent à améliorer notre performance opérationnelle, qu’il s’agisse de l’exploitation du réseau ou de la gestion des chantiers. Elles permettent aussi de vérifier la bonne application de nos processus, qui sont essentiels au bon fonctionnement de l’entreprise.

 

Cofiroute, c’est…

  • 1  242 salariés (CDI ou CDD) au 01/09/2023
  • Un réseau autoroutier de 1  100 km (VINCI Autoroutes en compte au total 4  443 km)
  • En matière de sécurité, un TF (taux de fréquence) de 2,8 en 2022, historiquement bas. Le TF rapporte le nombre d’accidents du travail avec arrêt au nombre d’heures travaillées.

Besoin d'une information ?

Cliquez-ici