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Photo d'artiste de la future ligne de téléphérique à Toulouse

Le téléphérique urbain révolutionne la circulation en ville 

1 mar. 2017 - 2 min

Adaptable et peu encombrant, le téléphérique urbain séduit les villes du monde entier. Nos experts font le point sur ce nouveau mode de transport.

Et si la solution pour décongestionner les villes se trouvait dans les stations de ski ? L’hypothèse peut sembler farfelue mais le téléphérique urbain est en fait une solution pleine d’atouts. « Grâce à ses cabines qui survolent le sol, le téléphérique ne monopolise pas la voirie et  peut facilement franchir des obstacles tels que des fleuves ou des collines », explique Bruno Antoine, chef de service chez Bureau Veritas Construction. Sa mise en place est par ailleurs plus simple, plus rapide et moins chère que des infrastructures telles que le métro (qui nécessite souvent le creusement de tunnels etc.). Bien situé, le téléphérique peut même se transformer en une vraie attraction touristique !

Londres et New York ont déjà dit oui

La preuve ? De plus en plus de villes se laissent séduire par ce mode de transport. Mis en service en 2003, le téléphérique de Medellin est désormais emprunté chaque jour par 45 000 Colombiens. A New-York, depuis 2010, ce mode de transport original raccorde Roosevelt Island à Manhattan. Et depuis 2012, les Londoniens l’utilisent pour traverser la Tamise.

En France aussi la tendance s’affirme ces dernières années: ToulouseOrléans, Brest, Grenoble… la liste de villes ayant lancé des projets de téléphérique urbain s’allonge. Ce mouvement a d’ailleurs été encouragé par les pouvoirs publics via la levée de l’interdiction de survol de zones habitées qui a longtemps fait obstacle au développement de tels projets. Mais si la mise en place de telles infrastructures a été facilitée, ces projets d’envergure demeurent complexes.  La société Bureau Veritas Construction, en charge des missions de contrôle technique sur le chantier toulousain, et des missions de CSPS sur le programme orléanais, a donc mobilisé en interne des experts de ces sujets pour mener à bien ses missions.

Un contrôle technique spécifique 

«Des professionnels de notre filiale spécialisée sur le transport par câble, Transcâble, vont vérifier notamment, les calculs de dimensionnement des piliers et les efforts transmis au sol en pied afin de s’assurer que les charges opérées sur la structure par les cabines en mouvement seront bien supportées au niveau des fondations des pylônes. Sans cela, ces derniers risqueraient de basculer»,  précise Bruno Antoine. L’équipe de ce dernier se chargera par ailleurs de contrôler les fondations en pied de pylône ainsi que la sécurité, l’accessibilité et la solidité des gares.

« Les travaux devraient débuter fin 2018 et la mise en service est programmée début 2020 », ajoute Bruno Antoine. Rendez-vous  est pris pour tester la ligne toulousaine qui doit permettre d’aller de l’Oncopôle à l’Université Paul Sabatier en 10 minutes à peine (contre une demi-heure en voiture). Depuis ces cabines, on devrait en plus avoir, par beau temps, une vue imprenable sur les Pyrénées…

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