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Vue sous-marine d'une tortue nageant dans une eau cristaliine

Les entreprises aussi ont un rôle à jouer : Ocean Approved®, un label pour protéger les océans

 

15 juil. 2021 - 2 min

Pour inciter les entreprises à agir en faveur de la protection des océans, la Fondation de la Mer a mis au point avec Bureau Veritas un label valable à l’international articulé autour d’un message : directement ou indirectement, chaque entreprise a un rôle à jouer pour préserver les océans et la planète… Explications.

Dans leurs rapports extra-financiers, seules 14%* des entreprises internationales mentionnent des actions autour de l’ODD 14 (Objectif de développement durable fixé par l’ONU) « Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable ». « En étudiant les causes de ce désintérêt, nous nous sommes rendu compte que la plupart des entreprises ne font pas le lien entre leurs activités et le monde aquatique, explique Isabelle Hanouët chargée de mission à la Fondation de la Mer. Cet ODD  leur paraît difficilement applicable. En réalité, elles ignorent qu’elles peuvent y contribuer de multiples manières… ».

Exemple avec le rejet des eaux usées qui, avec ou sans traitement, finissent la plupart du temps dans les océans et impactent directement ce précieux écosystème. « Or, chaque entreprise a les moyens d’agir pour éviter cette pollution. L’océan abrite 80 % de la biodiversité de la Terre, fournit 50 % de l’oxygène que nous respirons et capte 30 % du CO2 produit par les activités humaines.  Le préserver, c’est se préserver ! »

Faire le lien avec les océans

Pour favoriser la prise de conscience sur le sujet et mettre en avant les entreprises qui s’engagent à diminuer leurs impacts sur l’océan, la Fondation de la Mer s’est donc rapprochée de Bureau Veritas. Objectif : élaborer un label pour valoriser les entreprises qui ont identifié leur lien, direct ou indirect, avec l’océan et bâti un plan d’action. Et pas besoin de disposer de sites près de la mer pour être concerné ! Les pistes sont nombreuses. Il peut s’agir de réduire ses émissions de gaz polluants (qui acidifient l’océan et nuisent à la biodiversité), de recycler et valoriser ses déchets (80 % des déchets prélevés dans l’océan ont une origine terrestre) ou encore de limiter son recours au plastique (qui se désintègre en microparticules ingérées par la faune marine).

« Les actions peuvent porter sur tout ce que les entreprises rejettent, tout ce qu’elles prélèvent (comme le sable ou les ressources vivantes) ou tout ce qu’elles mettent en place, notamment au travers de leurs fournisseurs, qu’il faut aussi sensibiliser. Ce ne sont pas des mesures forcément spécifiques à l’océan : elles peuvent se mutualiser avec d’autres réalisations déjà menées en faveur du développement durable. » Le label, directement construit à partir du « Référentiel Océan » du ministère de la Mer, tient d’ailleurs compte des autres certifications de l’entreprise, comme ISO 14001.

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Partout dans le monde

Bureau Veritas a pris soin de construire avec la Fondation de la Mer un label robuste, indépendant et valable partout dans le monde. « La dimension internationale est essentielle, notamment pour toucher les groupes implantés dans plusieurs pays. Cela donne aussi une assise et une visibilité : les entreprises ont parfois du mal à s’y retrouver entre les différents labels. L’expertise et la notoriété de Bureau Veritas contribuent à la reconnaissance. »

Officialisé le 8 juin, « Ocean Approved® » compte déjà des premiers candidats et suscite de nombreuses déclarations d’intérêt. Cosmétique, BTP, fonds d’investissement,… Tous les secteurs sont concernés. Face aux préoccupations croissantes sur la préservation du climat et de la planète, un label fournit un avantage concurrentiel qui peut permettre d’obtenir des marchés, attirer des clients et séduire des investisseurs.

D’autant que le label se « mérite ». Pour obtenir « Ocean Approved® », les structures doivent identifier leur lien avec l’océan, mesurer les risques, définir un plan d’action. Un auditeur indépendant est chargé de vérifier la réalité de l’engagement de l’entreprise à l’aide d’indicateurs mesurables et démontrables. Par exemple : réduire de 30 % en 3 ans la part de matières polluantes dans ses eaux usées. « En plus sus du respect des réglementations, le label inscrit les organisations dans un cercle vertueux d’amélioration continue. Aujourd’hui, les déclarations d’intention ne suffisent plus. Il faut des actions concrètes et mesurables ».

Et Laurent CROGUENNEC, directeur général Bureau Veritas Certification de conclure : « Nous sommes très fiers de pouvoir accompagner la Fondation de la Mer et le ministère dans leur volonté de préserver la planète. Cette initiative est particulièrement structurante pour les acteurs privés et publics ayant un impact direct ou indirect sur les océans. En tant qu’entreprise tierce partie de confiance, nous mettons tout notre savoir-faire au service d’un progrès responsable ».


*Source : PwC SDG Reporting Challenge2020

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