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Plan serré sur un immeuble bas carbone en bois

Bas carbone : un label pour les bâtiments vertueux

11 jan. 2024 - 2 min

Déployée depuis le 25 janvier 2024, la méthodologie LCBI vise à rendre plus lisible le bilan carbone des immeubles neufs au sein de l’Union européenne. Une démarche labellisée par Bureau Veritas, qui accompagne ainsi le secteur de la construction avec une solution au cœur de sa Green Line de services.

Harmoniser la mesure des émissions carbone des bâtiments sur tout leur cycle de vie, et partout en Europe : c’est l’objectif de la méthodologie LCBI (Low Carbon Building Initiative). Initiée en 2021 par l’Association pour le développement du Bâtiment Bas Carbone (BBCA), l’approche a été co-construite avec l’ensemble des acteurs du secteur de la construction (bureaux d’études, promoteurs, etc.). Sa particularité ? Prendre en compte l’ensemble du cycle de vie.

« Nous avons distingué 3 grands critères, explique Cécile Dap, directrice de LCBI. D’abord, le carbone embarqué, qui correspond à celui lié aux matériaux et à la construction elle-même. Ensuite, le carbone opérationnel, qui intègre toutes les consommations pendant l’exploitation du bâtiment. Enfin, le carbone biogénique, qui désigne les matériaux biosourcés comme le bois utilisé, qui vient stocker le carbone et donc réduire l’empreinte carbone globale du bâtiment. »

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Un label délivré sur audit

La méthodologie élaborée est renforcée par un label, conçu en partenariat avec Bureau Veritas, qui récompense à la fois l’atteinte de seuils d’empreinte carbone, et la complétude de la mesure. La démarche débute dès la conception du bâtiment. Le promoteur remet un dossier complet, constitué de multiples documents et projections. Il permet d’obtenir – si les critères sont réunis – un label provisoire. « Cette approche donne également au promoteur la possibilité de rectifier le tir en amont et d’adapter son projet pour tendre vers moins de consommation de carbone », précise Cécile Dap.

Ensuite, une fois que le bâtiment est sorti de terre, un audit est mené à partir des données réelles et constatées. Tout se passe à distance, sur base documentaire. Après analyse du dossier et entretien avec différents acteurs du projet, Bureau Veritas peut mettre en évidence des points bloquants, demander des justificatifs et réclamer des compléments d’information. « Le promoteur dispose alors de 3 mois pour nous fournir tous les éléments demandés et apporter d’éventuelles corrections, précise Séverine Gaubert, responsable de projet. Un rapport final recommande ensuite le label et le niveau (Standard, Performance ou Excellence). »

« Nous passons de référentiels nationaux à une base partagée, qui prend aussi en compte les exigences de l’Union européenne en matière de construction bas carbone, telle que la Taxonomie »

Contribuer à la décarbonation du secteur

Principale vertu de cette méthodologie ? La possibilité de comparer les bâtiments entre eux, sur la base d’un référentiel partagé, et donc de valoriser à échelle européenne des bâtiments engagés dans une démarche bas carbone. Outre la France, la méthode s’applique à 7 autres pays : l’Espagne, l’Italie, la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas, l’Allemagne et le Royaume-Uni. « Nous passons de référentiels nationaux à une base partagée, qui prend aussi en compte les exigences de l’Union européenne en matière de construction bas carbone, telle que la Taxonomie, souligne Cécile Dap. Un vrai gain de lisibilité, qui simplifie les démarches des promoteurs et des opérateurs : ils n’ont plus qu’à faire une seule fois leurs calculs d’empreinte carbone. » La méthode harmonisée permettra également de faciliter l’accès à l’investissement à échelle européenne.

La méthodologie LCBI concerne pour le moment uniquement les bâtiments tertiaires et d’habitation, neufs ou de moins de 2 ans. Aboutissement d’un travail de 2 ans réunissant des dizaines d’experts, elle a fait l’objet de nombreux échanges et tests réels, afin de parvenir à un large consensus. À terme, elle pourrait évoluer pour inclure les projets de réhabilitation et les structures spécifiques, comme les hôtels. Le tout pour une transparence accrue et pour tendre vers des pratiques plus vertueuses, alors que le bâtiment pèse pour 40 % des émissions de CO2 de l’Union européenne.

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