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Le référentiel HQE infrastructures doit fournir un cadre d’action aux maîtres d’ouvrage d’infrastructures (publics ou privés) désireux de faire plus que ce que la réglementation impose en matière de développement durable.

HQE Infrastructures : nouvelle certification valorisant le développement durable

3 jan. 2017 - 3 min
Après le bâtiment et l’aménagement, Certivéa lance une certification dédiée aux infrastructures.

Le référentiel HQE infrastructures doit fournir un cadre d’action aux maîtres d’ouvrage d’infrastructures (publics ou privés) désireux de faire plus que ce que la réglementation impose en matière de développement durable. 

Lignes de tram, voies ferrées, barrage, canalisations... Les infrastructures sont des éléments clés dans notre environnement. Elles nous permettent de nous déplacer, d’être approvisionnés en eau ou de faire circuler des marchandises. « Souvent étendues, elles posent cependant des problématiques environnementales bien particulières. Elles peuvent par exemple créer des barrières au sein d’une trame écologique ou gêner la circulation des nappes phréatiques », explique Yannick Bonneau, directeur Infrastructures France chez Bureau Veritas. Les projets de construction d’infrastructures concernant souvent un nombre d’usagers plus élevé que ceux portant sur de simples bâtiments, ils sont souvent scrutés de très près par les riverains et les associations.

La réglementation française a beaucoup progressé ces dernières années : Grenelle de l’environnement, préservation de la biodiversité, transition énergétique, etc. Pour favoriser le lancement de programmes encore plus respectueux du Développement Durable et des préoccupations des usagers, Certivéa, l’organisme certificateur pour les bâtiments (NF HQE Bâtiments Tertiaires) et pour l’aménagement urbain (HQE Aménagement), vient de lancer une nouvelle offre pilote.  Baptisée « HQE Infrastructures », elle pourra concerner différents types de projets de construction d’infrastructures. «L’objectif de cette certification est de tirer le secteur vers le haut en incitant les maîtres d’ouvrage et les collectivités à s’améliorer. Cet outil attestera en effet de leur performance d’acteur engagé dans le Développement Durable », fait valoir David Espagnet, chef de projet au sein de Bureau Veritas et référent HQE Infrastructures reconnu par Certivéa.

HQE Infrastructures : la nouvelle certification qui valorise les projets respectueux du développement durable

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S’appuyant sur l’acronyme « HQE » (Haute Qualité Environnementale) déjà reconnu dans le monde du bâtiment, une telle marque de qualité devrait en effet permettre aux « bons élèves » d’améliorer leur image auprès du public.

S’appuyant sur l’acronyme « HQE » (Haute Qualité Environnementale) déjà reconnu dans le monde du bâtiment, une telle marque de qualité devrait en effet permettre aux « bons élèves » d’améliorer leur image auprès du public. Voire de se différencier lors de futurs appels d’offre.  « Cette démarche fournit par ailleurs un cadre d’action pertinent aux maîtres d’ouvrage qui souhaitent s’améliorer, mais ne savent pas comment s’y prendre », précise Yannick Bonneau. Certivéa a en effet élaboré un référentiel précis comportant 16 objectifs répartis sur 4 engagements. Le maître d’ouvrage doit analyser les 16 objectifs, les prioriser, puis les décliner en exigences opérationnelles assorties d’indicateurs. Dans sa version actuelle, le référentiel n’impose pas d’indicateurs pré-établis mais demande à ce que ceux-ci soient déterminés dans le cadre du management de l’opération et en fonction du contexte du projet.

Dans le premier engagement, étiqueté « Management responsable », sont par exemple étudiés l’impact et l’acceptabilité du chantier ou encore la synergie et la cohérence du programme avec les projets du territoire et les infrastructures existantes. Le deuxième engagement, baptisé « Respect de l’environnement » couvre, lui, entre autres, la gestion de l’eau, celle des déchets ainsi que les problématiques d’énergie et des gaz à effets de serre. Elle vise également à promouvoir une insertion de qualité de l’infrastructure dans son paysage ou à favoriser des mesures en faveur des milieux naturels et des écosystèmes. Les deux derniers engagements, centrés sur la qualité de vie et la performance économique, permettent enfin de passer en revue des points clés notamment les questions de sécurité, de santé, de cohésion sociale ou de maîtrise foncière.

Un référentiel qui devrait constituer une aide précieuse pour les maîtres d’ouvrage. Il leur offre en effet une base pour développer le dialogue, la concertation et l’arbitrage avec toutes les parties intéressées. Il leur fournit de plus un cadre méthodologique pour s’évaluer et identifier des axes d’améliorations possibles.

Un référentiel multi-critères qui offre une grande souplesse

Un maître d’ouvrage désireux d’optimiser sa gestion des déchets peut par exemple se fixer pour objectif de réutiliser un pourcentage élevé des matériaux excavés valorisables. Ou, s’il veut s’améliorer sur la maîtrise foncière, mettre en place un accompagnement individualisé auprès des propriétaires pour compenser le préjudice lié aux acquisitions. Son travail sera du reste facilité par la grande flexibilité offerte par ce référentiel pilote. « Bien sûr, il n’est pas possible de ne travailler que sur un engagement et de laisser de côté les trois autres. Mais il n’est pas non plus nécessaire d’exceller partout », précise Yannick Bonneau.  Le niveau de chaque exigence fixé par le maître d’ouvrage dépend d’une hiérarchisation en fonction des grands enjeux du territoire et du projet. Les maîtres d’ouvrage pourront même ajouter des objectifs ou en supprimer si certains ne sont pas applicables à leur projet. « Et nous pourrons les aider à identifier les objectifs à leur portée ainsi que les moyens de les atteindre », précise David Espagnet.

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