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Comment Bureau Veritas a aidé la station de ski de la Plagne à transporter des millions de skieurs

Transporter 2,5 millions de skieurs, le défi à 1 milliard de La Plagne

16 jan. 2017 - 2 min

L’économie de la 1ère station de ski au monde repose sur la neige... et sur le bon fonctionnement de 80 remontées mécaniques. Bureau Veritas vous en dévoile les coulisses.

Une colonne vertébrale pour la station

La neige tombe enfin à gros flocons sur la Savoie. La saison devrait donc bien se terminer pour La Plagne, la première station de ski au monde, avec 2,5 millions de visiteurs par an. Chaque année, ces derniers y dépensent 500 à 600 millions d’euros en forfaits, locations de skis, hôtels et restaurants, et génèrent près d’un milliard d’euros de retombées économiques en 4 mois, en comptant les emplois indirects et les taxes.

Et ce milliard repose sur… les 80 téléskis, télésièges et télécabines qui alimentent les 225 km de pistes. Sans ces 80 machines d’acier et de câbles, pas de skieurs, pas de ski donc pas de station (la fréquentation l’été est marginale). Et pas de milliard de retombées.

En chiffres 

  • 80 remontées mécaniques
  • 200 places dans le téléphérique Vanoise-Express (record mondial)
  • 16h/24 le fonctionnement des remontées les plus utilisées
  • 4 000 skieurs par heure, l'un des débits les plus importants 
  • 2,4 millions de tonnes de skieurs transportées par an
  • -30°C la température souvent enregistrée aux sommets
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La SAP, la filiale de la Compagnie des Alpes qui opère les remontées mécaniques de La Plagne, les quelques 700 salariés présents en haute saison scrutent en permanence l’état des remontées mécaniques.
La SAP, la filiale de la Compagnie des Alpes qui opère les remontées mécaniques de La Plagne, les quelques 700 salariés présents en haute saison scrutent en permanence l’état des remontées mécaniques.

 

Des commandos de techniciens des neiges 

Autant dire qu’à la SAP, la filiale de la Compagnie des Alpes qui opère les remontées mécaniques de La Plagne, les quelques 700 salariés présents en haute saison scrutent en permanence l’état des remontées mécaniques.

Si une panne survient, toujours une possibilité vu les conditions extrêmes de froid (jusqu’à -30°C), de vent et de durée d’utilisation, 30 techniciens sont prêts à intervenir en quelques minutes, à motoneige ou à ski, avec l’appui du magasin central de pièces de rechanges.

En 15 minutes, ce qui commence à être long, vous pouvez générer un embouteillage de 1000 personnes. Une perte d’image immédiate, surtout si c’est un appareil de bas de station, qui alimente les autres.

Christian Vibert, directeur technique de la Plagne

Et une perte d’exploitation potentielle, si l’on considère qu’une demi-journée de ski rapporte 200 000 à 300 000€ de recettes en moyenne.

Des torture-tests hors-saison

Evidemment, mieux vaut prévenir que guérir, et les opérateurs de La Plagne ne lésinent pas sur les opérations de maintenance et d’inspection. Les règlementations édictées par le Secrétariat d’Etat aux Transports (dont dépendent les remontées mécaniques via un service technique dédié, le STRMTG) sont drastiques. Mais la SAP va au-delà, pour s’assurer la performance de ses installations.

Les grandes manoeuvres démarrent le lendemain même de la fermeture des pistes, fin avril, et durent les 7 mois. Dont 70 jours rien que pour l’inspection des câbles d’acier et la vérification des dispositifs de sécurité (freinage...), réalisée en grande partie par Bureau Veritas, via sa filiale Transcâble-Halec.

Les tests sont impressionnants : télésièges chargés de blocs de béton de 640 kilos, cabine de téléphérique remplie de 16 tonnes d’eau, tests d’accélération, de freinage d’urgence, détection par sonde magnéto-inductive de l’usure des câbles. Même les Catex, ces câbles qui acheminent les charges explosives aux sommets pour déclencher préventivement les avalanches, sont contrôlés centimètre par centimètre, car certains passent au-dessus des pistes…

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Tout au long, télésièges et téléski sont entretenus par les salariés de la compagnie des alpes.
Tout au long, télésièges et téléski sont entretenus par les salariés de la compagnie des alpes.

 

+ 3 détails à inspecter vous-mêmes sur les pistes

Par Paul Brun, Directeur Général de Transcable-Halec (Bureau Veritas)

  • De la peinture blanche sur les pylônes : c’est bon signe ! Elle signale qu’un contrôle par magnétoscopie a été effectué.
  • Des capteurs au-dessus du câble de votre télésiège débrayable, au moment où il quitte la “gare” : ce sont eux qui vérifient que la pince de votre siège, qui s’est décrochée en arrivant pour ralentir, s’est bien réagrippée au câble. À expliquer à votre voisin qui se demande comment fonctionne un “débrayable”.
  • La rupture d'un fil d'acier dans un câble : cela arrive souvent, c’est la vie normale d’un câble, qui est composé de centaines de fils métalliques, regroupés en plusieurs torons, puis en câble, jusqu’à 7,5 cm de diamètre. C’est seulement lorsqu’il y a une concentration de ruptures dans une même zone qu’il faut s’inquiéter. Mais ça, vous ne le verrez jamais, puisque les inspecteurs l’auront forcément détecté et que cela aura été réparé avant…

+ Les experts : Grenoble

Mieux vaut être bien accroché quand on travaille chez Transcâble Halec, la filiale de Bureau Veritas spécialisée dans l’inspection des câbles de remontées mécaniques, de ponts roulants, d'ouvrages d'art... Sa vingtaine d’experts peut décoller du jour au lendemain vers la Russie, l'Amérique du Sud ou la Chine, pour intervenir sur des installations de montagne à 4000m par -40°C ou sous d'importantes chutes de neige. Mais aussi inspecter des antennes haubanées de 350m de haut, des grues de 650 tonnes, des vannes de barrages, des treuils de plateformes pétrolières... Presque tous sont alpinistes ou cordistes, savent piloter des robots équipés de capteurs le long des câbles et inspecter les systèmes de sécurité électriques…

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Un technicien Bureau Veritas de dos au premier plan de remontées mécaniques et au loin, de montages.

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